Me And Mr. Johnson (2004)

[Ayler]

Me And Mr. Johnson (2004)



1. When You Got A Good Friend
2. Little Queen Of Spades
3. They're Red Hot
4. Me And The Devil Blues
5. Traveling Riverside Blues
6. Last Fair Deal Gone Down
7. Stop Breakin' Down Blues
8. Milkcow's Calf Blues
9. Kind Hearted Woman Blues
10. Come On In My Kitchen
11. If I Had Possession Over Judgement Day
12. Love In Vain
13. 32-20 Blues
14. Hell Hound On My Trail

Personnel :
Eric Clapton - guitare et chant
Andy Fairweather-Low - guitare
Doyle Bramhall II - guitare
Jerry Portnoy - harmonica
Billy Preston - claviers
Nathan East - basse
Steve Gadd - batterie


"Me And Mr. Johnson" marque le retour sur le devant de la scène d'Eric Clapton en 2004. Contrairement à ce qu'il avait annoncé à la fin de sa tournée mondiale 2001, il allait reprendre le chemin de la scène, publier deux albums et monter le premier Crossroads Guitar Festival.
Si la tournée 2004 fut d'un meilleur niveau que la tournée précédente, on ne peut pas dire que "Me And Mr. Johnson" était à la hauteur des attentes qu'il pouvait susciter. Le second album 100 % blues d'Eric Clapton est loin d'égaler "From The Cradle" - et ne culmine pas aux sommets du pourtant inégal "Riding With The King".
Deux remarques s'imposent :
- Simon "Protools" Climie n'était pas le producteur dont Clapton avait besoin sur ce projet ;
- Le casting de Clapton, à défaut d'être un non-sens, est loin d'être idéal.

Mais c'est finalement le manque de personnalité musicale d'Eric Clapton qui pose problème. Son amour pour la musique de Robert Johnson ne date pas d'hier, et la sincérité de sa démarche ne fait aucun doute. Malheureusement, il est bien trop respectueux de son idole, dont la qualités musicales étaient fort différentes de celles d'Eric Clapton : malgré ses progrès vocaux indéniables de ces dernières années, Clapton n'a ni l'intensité, ni la profondeur, ni la force émotionnelle de Robert Johnson. Certaines reprises ne manquent pas d'intérêt, proposant des arrangements plus modernes (mais sans le moindre risque) de la musique de Robert Johnson. Mais elles sont toutes mineures au regard des versions originales. Clapton rend une bonne copie... mais ça reste un exercice de style.

On est loin du "Crossroads" de Cream où la composition de Robert Johnson, méconnaissable, était transfigurée par la virtuosité d'Eric Clapton. A méditer.

[Electric Thing]

Celui (des 2) à éviter...

[Bloomers]

lamentable...j'ai eu la nausé dés le premier morceau.

[Ayler]

lamentable...j'ai eu la nausé dés le premier morceau.

Ta réaction est tout à fait excessive au regard de la musique produite sur cet album.

[Bloomers]

lamentable...j'ai eu la nausé dés le premier morceau.

Ta réaction est tout à fait excessive au regard de la musique produite sur cet album.

je te retourne le compliment pour Ten Years After

[Ayler]

La comparaison tourne court : dans ma chronique de TYA, j'explique pourquoi je trouve leur musique sans intérêt. Si tout le monde se contentait de balancer des réponses aussi lapidaires que la tienne, le forum n'aurait aucun intérêt.

[Bloomers]

on en a déjà parlé dans le sujet sur l'album "If You Love This Blues..." Session For RJ est typiquement l'album chiant sans relief qui plaira aux amateurs de blues-fm, les arrangements sont quelconques et la production (ultra clean) dénaturent toute l'essence de la musique de RJ...

[kjp]

Sur les deux opus dont le thème traite et/ou rend Hommage à Robert Johnson, c'est celui-ci, qu'il faut écarté.

Clapton trop respectueux de Robert Johnson ?
Oui, je le pense.

Que Clapton n'ai, ni l'intensité, ni la profondeur, ni la force émotionnelle de Robert Johnson ( dans l'ensemble, je ne parle pas d'exception ) est, je pense, tout à fait compréhensible. Je m'explique. Quant Robert Johnson interprète ces titres, c'est de lui, de Sa vie, de ses émotions profondes dont il parle et en cela, Clapton ( comme n'importe qui d'autre ) ne peut en ré-exprimé l'intensité.

Bien sûr, il existe des multiples reprises réussis par ci par là, mais, je ne connais pas à ce jour, un artiste ayant repris Robert Johnson une heure durant avec la même excellence que la "Légende".
En revanche, même si l'écoute de ce disque d'une seule traite est assez laborieuse, je me suis surpris à le préféré en écoute partielle. A essayer.

[eddie]

+1

Je trouve assez injuste la démolition quasi-unanime de ce disque par la critique, pas renversant certes et qui aurait pu être beaucoup mieux on est d'accord, alors que la même critique avait encensé Keb' Mo' quand il a sorti son premier disque... Tout aussi aseptisé, avec en plus la prétention de se couler dans la peau de Robert Johnson (cf. la pochette). Robert Johnson (ou son image) est le plus surexploité des bluesmen, et Clapton n'est pas le plus opportuniste.

Concernant les albums entiers de reprises de Robert Johnson, j'aime bien mieux celui de Rory Block ("The lady & Mrs. Johnson", variation...) où on sent quand même plus de mordant et de passion. Peter Green en a signé deux avec son Splinter Group, acoustiques et très inégaux. Les morceaux où il ne chante pas (Nigel Watson chante, il y a en a même un je crois avec Paul Rogers de Free) sont très quelconques. Mais certains où chante Peter sont très prenants, car Peter avec sa voix d'outre-tombe, y met une intensité exceptionnelle: à travers les mots de Johnson , c'est de ses propres démons (schizophrénie, etc.) qu'il parle. A noter que sur le deuxième album (inégal lui aussi) il y a quelques guests, dont Otis Rush et Honeyboy Edwards.

Evidemment, je n'ai pas réécouté cet album depuis la parution de sa "suite", nettement plus intéressante (malgré une pochette encore pire! Il a réussi!). Mais pour autant je ne le jetterais pas à la poubelle.

[Garbage Man]

Un album qui m'avait emballé à sa sortie et dont je suis revenu depuis. C'est pas tant le fait que les titres soient électrifiés qui pose problème. C'est clairement l'interprétation, trop fidèle et pas toujours convaincante surtout au niveau du chant.
Essayer de chanter avec une voix aussi haute les passages ardus de Kind Hearted Woman est une erreur. Clapton n'ayant plus sa voix fluette des 60's. Et aussi respectueux que puisse être la démarche, ce mimétisme ne joue pas en faveur de Clapton qui vole en éclat devant le modèle qu'il tente d'imiter.



En revoyant la pochette de Me & Mr Johnson, je trouve qu'elle partage certaines similitudes avec celle de l'album TB Sheets de Van Morrison:

[Blueleader]

Un album qui m'avait emballé à sa sortie et dont je suis revenu depuis. C'est pas tant le fait que les titres soient électrifiés qui pose problème. C'est clairement l'interprétation, trop fidèle et pas toujours convaincante surtout au niveau du chant.
Essayer de chanter avec une voix aussi haute les passages ardus de Kind Hearted Woman est une erreur. Clapton n'ayant plus sa voix fluette des 60's. Et aussi respectueux que puisse être la démarche, ce mimétisme ne joue pas en faveur de Clapton qui vole en éclat devant le modèle qu'il tente d'imiter.



En revoyant la pochette de Me & Mr Johnson, je trouve qu'elle partage certaines similitudes avec celle de l'album TB Sheets de Van Morrison:

Cela rappelle aussi certaines pochettes de la série Kudu sur CTI :

[jipes]

Jamais acheté cet opus n'étant pas un véritable adepte de Mr Clapton et apparemment il ne m'est pas necessaire de rémédier à cet oubli (volontaire).

Concernant les reprises de Robert Johnson il y a finalement assez peu d'artistes qui arrivent a transcender cet artiste ce qui est probablement dû a la difficulté d'interprétation. Mickey Baker avait deux ou trois titres bien à la hauteur dans son répertoire à une certaine époque il me semble (LP Back to the Blues avec notamment Terraplane Blues)

D'un autre côté la démarche d'un Chris Whitley me semble finalement l'une des meilleurs approches de ce genre de Blues décharné (Voir Dirt Floor ou le Live at Martyrs) même si on ne parle pas de reprise (je crois qu'il n'a jamais repris stricto sensus du R Johnson) mais plus d'inspiration

[Chino]

Il y a quand même les versions de Love In Vain des Stones et de Crossroads de Cream.

Clapton a fait de bonnes reprises de RJ, je pense par exemple à Steady Rollin' Man (sur 461 OB), ou plus récemment, les reprises de Little QUeen Of Spades en live (notamment les versions avec Derek Trucks).

[Tiger]

Il y a quand même les versions de Love In Vain des Stones et de Crossroads de Cream.

Clapton a fait de bonnes reprises de RJ, je pense par exemple à Steady Rollin' Man (sur 461 OB), ou plus récemment, les reprises de Little QUeen Of Spades en live (notamment les versions avec Derek Trucks).

Les versions de Little Queen différent quand même vachement de la version originale... j'ai du mal à parler de reprise dans ce cas-là

[Garbage Man]

Les versions de Little Queen différent quand même vachement de la version originale... j'ai du mal à parler de reprise dans ce cas-là

Le fait qu'un titre soit électrifié ne sous entend pas qu'il y a appropriation (on reconnait le fan du dirigeable ). Dans le cas des reprises de R. Johnson par Clapton, électrifier un titre ne suffit pas à en faire une version originale. Vocalement il "essaie" toujours de coller à l'original. Une réflexion que l'on faisait déjà sur From the cradle.

[Ayler]

Il y a quand même les versions de Love In Vain des Stones et de Crossroads de Cream.

... qui sont sublimes. En studio comme en live (en 1970 hein !) pour les Stones. Sans elles, Robert Johnson serait certainement connu d'un cercle de personnes nettement plus restreint. Comme Son House ou Skip James ?

Elles comptent tout simplement parmi les interprétations les plus abouties de la musique rock.

[Tiger]

Les versions de Little Queen différent quand même vachement de la version originale... j'ai du mal à parler de reprise dans ce cas-là

Le fait qu'un titre soit électrifié ne sous entend pas qu'il y a appropriation (on reconnait le fan du dirigeable ). Dans le cas des reprises de R. Johnson par Clapton, électrifier un titre ne suffit pas à en faire une version originale. Vocalement il "essaie" toujours de coller à l'original. Une réflexion que l'on faisait déjà sur From the cradle.

Mince, je me suis fait répéré
Mais je trouve que Little Queen (sans parler des vocaux), se différencie bien de la version originale : entre les solos de guitares, celui de clavier...

Tient, en parlant de dirigeable, leur interprétation de Traveling Riverside Blues est des plus réussies.

Il y a quand même les versions de Love In Vain des Stones et de Crossroads de Cream.

... qui sont sublimes. En studio comme en live (en 1970 hein !) pour les Stones.
Elles comptent tout simplement parmi les interprétations les plus abouties de la musique rock.

+1

[Ayler]

La chronique très favorable de R&F

[Rubem]

La chronique très favorable de R&F

 Et le numéro d'édition est ...? 

[Ayler]

440 !
 http://www.rocknfolk.com/site/disquedumois.php?dumo_id=35

[Rubem]

Merci, man! 

[modulo]

Je trouve l'album trop 'dénaturé' et le mixage à revoir.
Ma note : 6.5/10
Sur la pochette ci-bas, d'autres 'standard' de R. Johnson

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