John Mayall : Blues Breakers With Eric Clapton (1966)
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John Mayall : Blues Breakers With Eric Clapton (1966)
John Mayall : Blues Breakers With Eric Clapton (1966)
Face 1
1. All Your Love - 3:35
2. Hideaway - 3:14
3. Little Girl - 2:33
4. Another Man - 1:44
5. Double Crossin' Time - 3:00
6. What'd I Say - 4:26
Face 2
1. Key to Love - 2:05
2. Parchman Farm - 2:21
3. Have You Heard - 5:54
4. Ramblin' On My Mind - 3:07
5. Steppin' Out - 2:27
6. It Ain't Right - 2:40
Pour comprendre ce disque, il faudrait faire un peu d'histoire.
Histoire du blues blanc sans doute. Histoire d'Eric Clapton sans doute. Et histoire de la guitare électrique surement.
L'importance d'Eric Clapton sur cet enregistrement est telle que John Mayall, leader peu connu pour son idéal communautariste, accepte de partager l'affiche avec Dieu.
Autant Clapton me laisse relativement indifférent avec les Yardbirds, autant ici, le travail et la maturité ont porté leurs fruits. Clapton, à l'image de Jimi Hendrix l'année suivante sur "Red House", joue le blues avec une maturité extraordinaire pour son âge.
Pour les personnes possédant la version CD : écoutez directement les plages 13 à 24, la version stéréo est nettement supérieure à la version mono.
All Your Love ouvre le bal. Autant le dire, Clapton est déjà au sommet de son art. Son solo, simplissime pourtant (arpège sur les trois notes de l'accord...), est génial de maîtrise sonore. Il est en permanence à la limite du feed back, et son timbre est magnifique. Inégalable. L'idée de sous-entendre une tonalité mineure renforce la dramaturgie du solo... avant que Clapton cloue son monde quand le morceau part en shuffle.
Hideaway, reprise certes scolaire de Freddie King, est un superbe exemple d'attaque et d'agressivité contenue. Encore une fois, excellence de Clapton.
Little Girl est une composition agréable de Mayall.
Another Man montre les talents d'harmoniciste-chanteur de Mayall.
Double Crossin' Time, 12-bars blues typique, nous rappelle à quel point Clapton maîtrise le jeu tendu à la Freddie King.
What'd I Say, reprise du tube de Ray Charles, présente un solo moderne de Clapton, incisif, et une citation bien sentie de Day Tripper après le solo (dispensable) de batterie. Mais cet album est le disque de deux hommes, et leur nom est sur la couverture !
Key To Love est une composition r'n'b de Mayall. Le solo d'EC est parfait de concision et de netteté.
Parchman Farm, dans un style proche des premiers Stones, laisse à Mayall le soin de montrer son habilité d'harmoniciste.
Have You Heard, compo de Mayall dans la lignée de Double Crossin' Time permet à Clapton de montrer toute la puissance de son jeu. Encore une fois, son attaque est magnifique. Son vibrato est presque violent. Déjà, l'équilibre entre tension et relachement caractéristique du meilleur Clapton est présent.
Ramblin' On My Mind, reprise de Robert Johnson, première d'une longue série... ou les débuts de Clapton chanteur. Force est de reconnaître qu'il a fait quelques progrès depuis. Même son chorus semble timide en comparaison du reste de l'album.
Steppin' Out n'est sans doute pas aussi explosif que les versions termonucléaires de Cream, mais les cuivres et la maestria de God rendent cette plage inévitable. L'énergie du jeu de Clapton illumine le titre. Nul doute que cette énergie lui manqua cruellement par la suite.
A l'écoute d'un tel titre, en 1966, force est de reconnaître qu'il est deux classes au-dessus de ses collègues anglais.
It Ain't Right clôt les débats sur un rythme effrené.
Le premier album studio de Clapton avec Mayall laissait entrevoir de grands disques de blues à venir. Mais Clapton larguera les amares... et donnera à la guitare rock ses lettres de noblesse avec Cream, Blind Faith et Derek & the Dominos... pour notre plus grand bonheur.
Face 1
1. All Your Love - 3:35
2. Hideaway - 3:14
3. Little Girl - 2:33
4. Another Man - 1:44
5. Double Crossin' Time - 3:00
6. What'd I Say - 4:26
Face 2
1. Key to Love - 2:05
2. Parchman Farm - 2:21
3. Have You Heard - 5:54
4. Ramblin' On My Mind - 3:07
5. Steppin' Out - 2:27
6. It Ain't Right - 2:40
Pour comprendre ce disque, il faudrait faire un peu d'histoire.
Histoire du blues blanc sans doute. Histoire d'Eric Clapton sans doute. Et histoire de la guitare électrique surement.
L'importance d'Eric Clapton sur cet enregistrement est telle que John Mayall, leader peu connu pour son idéal communautariste, accepte de partager l'affiche avec Dieu.
Autant Clapton me laisse relativement indifférent avec les Yardbirds, autant ici, le travail et la maturité ont porté leurs fruits. Clapton, à l'image de Jimi Hendrix l'année suivante sur "Red House", joue le blues avec une maturité extraordinaire pour son âge.
Pour les personnes possédant la version CD : écoutez directement les plages 13 à 24, la version stéréo est nettement supérieure à la version mono.
All Your Love ouvre le bal. Autant le dire, Clapton est déjà au sommet de son art. Son solo, simplissime pourtant (arpège sur les trois notes de l'accord...), est génial de maîtrise sonore. Il est en permanence à la limite du feed back, et son timbre est magnifique. Inégalable. L'idée de sous-entendre une tonalité mineure renforce la dramaturgie du solo... avant que Clapton cloue son monde quand le morceau part en shuffle.
Hideaway, reprise certes scolaire de Freddie King, est un superbe exemple d'attaque et d'agressivité contenue. Encore une fois, excellence de Clapton.
Little Girl est une composition agréable de Mayall.
Another Man montre les talents d'harmoniciste-chanteur de Mayall.
Double Crossin' Time, 12-bars blues typique, nous rappelle à quel point Clapton maîtrise le jeu tendu à la Freddie King.
What'd I Say, reprise du tube de Ray Charles, présente un solo moderne de Clapton, incisif, et une citation bien sentie de Day Tripper après le solo (dispensable) de batterie. Mais cet album est le disque de deux hommes, et leur nom est sur la couverture !
Key To Love est une composition r'n'b de Mayall. Le solo d'EC est parfait de concision et de netteté.
Parchman Farm, dans un style proche des premiers Stones, laisse à Mayall le soin de montrer son habilité d'harmoniciste.
Have You Heard, compo de Mayall dans la lignée de Double Crossin' Time permet à Clapton de montrer toute la puissance de son jeu. Encore une fois, son attaque est magnifique. Son vibrato est presque violent. Déjà, l'équilibre entre tension et relachement caractéristique du meilleur Clapton est présent.
Ramblin' On My Mind, reprise de Robert Johnson, première d'une longue série... ou les débuts de Clapton chanteur. Force est de reconnaître qu'il a fait quelques progrès depuis. Même son chorus semble timide en comparaison du reste de l'album.
Steppin' Out n'est sans doute pas aussi explosif que les versions termonucléaires de Cream, mais les cuivres et la maestria de God rendent cette plage inévitable. L'énergie du jeu de Clapton illumine le titre. Nul doute que cette énergie lui manqua cruellement par la suite.
A l'écoute d'un tel titre, en 1966, force est de reconnaître qu'il est deux classes au-dessus de ses collègues anglais.
It Ain't Right clôt les débats sur un rythme effrené.
Le premier album studio de Clapton avec Mayall laissait entrevoir de grands disques de blues à venir. Mais Clapton larguera les amares... et donnera à la guitare rock ses lettres de noblesse avec Cream, Blind Faith et Derek & the Dominos... pour notre plus grand bonheur.
Re: John Mayall : Blues Breakers With Eric Clapton (1966)
Excellent de bout en bout.
Bluesboy- Messages : 237
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: John Mayall : Blues Breakers With Eric Clapton (1966)
Gary MooreI started playing the blues when I was 13 or 14. I had been listening to clean sounds like Hank Marvin. Then I heard Eric Clapton playing with John Mayall. His version of All Your Love blew me away. I had never heard a guitar so full of passion and emotion.
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