Muddy Waters
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Muddy Waters
De son vrai nom Mc Kinley Morganfield, Muddy Waters naît le 4 avril 1915 à Rolling Fork dans le Mississippi… Sa mère décède alors qu’il n’a que trois ans. Il est donc élevé par ses grands parents près de Clarcksdale, au cœur du Delta.
Le jeune Mc Kinley Morganfield reçoit le nom de Muddy Waters en raison de son habitude de patauger dans la boue des étangs voisins.
A 17 ans, il apprend la guitare et selon la légende rencontre le bluesman Son House, qui déclenche en lui sa vocation musicale.
L’influence de Son House est alors très forte dans la région du Delta… Il attire autour de lui de façon permanente une cohorte de jeunes musiciens qui rêvent de suivre ses traces. Muddy est l’un de ceux-ci tout comme Robert Johnson d’ailleurs…
Même si il s’inspire du style de Son House, Muddy Waters est aussi un fervent admirateur des groupes de musiciens professionnels très éclectiques comme les Mississippi Sheiks…
L’ethnomusicologue Alan Lomax, à la recherche d’un autre Robert Johnson, est orienté sur les conseils de John Hammond Sr. vers le jeune Muddy Waters que l’on présente dans la région, comme "le meilleure nouveau Bluesman du Delta".
En 1941 et 1942, Lomax enregistre plusieurs fois Muddy pour bibliothèque du congrès, soit en soliste ou soit au sein d’un petit orchestre à chorde…il l’interviewe aussi. Tous ces témoignages oraux et musicaux sont regroupés sur "The Plantation Recordings".
Motivé par cette première expérience, Muddy Waters gagne Chicago en 1943 où il est pris sous l’aile protectrice de Big Bill Broonzy.
C’est grâce à ce dernier qu’il enregistre trois titres pour Columbia en 1946. Malheureusement le producteur de l’époque ne discerne pas le moindre talent chez lui…
Résultats : ces morceaux ne seront publiés que 25 ans plus tard…
Financièrement exsangue, Muddy est alors obligé de commencer un job de chauffeur de camion le jour tout en assurant les concerts dans les clubs du Southside la nuit.
En 1946, le blues de Chicago est en pleine mutation à cause de l’arrivée massive de migrants noirs venus du Mississippi et de l’Arkansas.
Une activité musicale intense bourgeonne dans les nouveaux clubs du South Side ou sur le marché aux puces de Maxwell Street dont Muddy est bientôt un habitué.
Muddy joue quelques mois dans l’orchestre de John Lee Sonny Boy Williamson (le créateur de "Good Morning Little Schoolgirl") qui est un des tous premiers Bluesman à pratiquer le blues électrique orchestral.
Muddy se lie également avec d’autres musiciens fraîchement débarqués à Chicago… d’abord l’excellent guitariste Jimmy Rogers et puis surtout avec Little Walter LE plus grand harmoniciste de l’histoire du blues.
A présent bien entouré, Muddy écume les club du Southside et se retrouve bientôt engagé six soirs sur sept.
C’est alors qu’il croise sur son chemin les frère Chess…
Les frères Chess saisissent très vite le potentiel commercial de Muddy Waters dont la figure digne et sauvage, l’élégance naturelle attirent le public de travailleurs noirs.
Muddy enregistre pour les frères Chess à partir de 1948, sa guitare suramplifiée, le bottleneck vibrant, tranchant mais moelleux, la voix expressive et chaude, accompagné du seul contrebassiste Big Crawford.
Le succès commercial est quasi immédiat : "I Can’t Be Satisfied", "Rolling & Tumbling", "Walking Blues" sont des pièces issues du répertoire du Delta mais revivifiées par le talent, la puissance et l’électricité de Muddy Waters.
L’un de ces morceaux, "Rollin Stone", une version personnelle du vieux thème "Catfish Blues", donnera même son nom au groupe le plus célèbre de l’histoire du rock.
Au début des années 50, Muddy Waters s’installe fermement comme l’un des bluesmen favoris du public noir dans le Southside de Chicago.
Son répertoire d’abord bâti sur des thèmes traditionnels du Delta laisse la place maintenant à de nouvelles compositions personnelles.
En 1951 Muddy enregistre désormais avec un orchestre complet qui comprend Little Walter le maître incontesté de l’harmonica, l’excellent Jimmy Rogers à la guitare et Elgin Evans à la batterie…
En Janvier 54, le merveilleux pianiste Otis Spann et le batteur Fred Below intègre l’orchestre… L’écriture et la production sont confiées à Willie Dixon…le résultat est mémorable : "Hoochie Koochie Man", "I Just Want To Make Love To You", "I’m Ready"… sont de grands succès pour Muddy avant de devenir autant de classiques du blues.
La version originale de "Mannish Boy", son plus grand succès, est gravé en mai 55 dans les studios Chess. Pour ce single légendaire et certains autres, on ne sait plus exactement qui est à l’harmonica…est-ce que c’est le maître Little Walter ou bien son disciple, Junior Wells… impossible de faire la différence !
Néanmoins en 1955, Little Walter quitte définitivement Muddy pour tenter l’aventure en solo.
Son disciple le plus pertinent, Junior Wells est indisponible pour le remplacer, Muddy engage alors James Cotton un autre grand virtuose de l’harmonica… et rassurez vous on ne perd pas au change…
En 1958 Muddy Waters quitte pour la première fois l’Amérique pour se produire en Angleterre. Le public européen, habitué au folk et au blues acoustique, ne lui réserve pas un accueil très enthousiaste.
Le Chicago blues électrique de Muddy déroute alors l’auditoire.
Aux Etats-Unis la situation n’est guère meilleure, Muddy doit faire face à une indifférence de plus en plus grande du public noir pour le blues.
L’expérience européenne l’aide à rebondir, il se produit dans les grands festivals de jazz ou de folk comme Newport, devant des auditoires presque exclusivement composés de blancs…
Début 63, il retourne en Europe pour participer à la tournée de l’American Folk Blues Festival…
En septembre 63 Chess publie un troisième disque acoustique "Folk Singer" enregistré en compagnie de Buddy Guy et Willie Dixon.
Parallèlement Muddy grave toujours des 45 tours à consonance électrique pour son public noir qui s’amenuise d’année en année. Et pourtant ces 45 tours sont en général d’un très haut niveau artistique surtout "The Same Thing", "You Can’t Lose What You Ain’t Never Had", deux merveilleux singles enregistrés en avril 64 avec Otis Spann au piano, James Madison à la guitare, Willie Dixon à la basse et Leary à la batterie. Ils sont disponibles sur le 33 tours "The Real Folk Blues Sessions".
Au milieu des années 60, l’explosion du blues électrique en Angleterre apporte aux frères Chess de substantielles royalties qu’ils ne reversent guère à leur artistes.
Cela dit, le succès des Rolling Stones en Amérique ouvre définitivement à Muddy Waters les portes du public rock.
En 1967, Chess Records propose le concept album "Brass & Blues" ou l’on retrouve Muddy Waters avec son groupe habituel plus une section de cuivres complète qui malheureusement noie un peu le tout…
En 1968 Chess Records fait encore plus fort et adjoint pas moins de trois guitaristes au groupe de Muddy, l’objectif est de sonner comme les groupes de rock psychédélique très en vogue à l’époque…
L’album "Electric Mud" présente donc une énième fois ses classiques remaniés mais cette fois-ci à la sauce psychédélique…
Ce 33 tours est un cauchemar pour les puristes tout comme le suivant d’ailleurs, l’affreux "After The Rain"…
Après ces 2 expériences malheureuses, il revient au top grâce à l’album "Fathers And Sons", Chess Records organise ici une rencontre au sommet entre le père du blues noir et ses fils blancs…
Pour l’accompagner dans ce projet, on fait appel à son fidèle pianiste Otis Spann, ainsi qu’au guitariste Mike Bloomfield (son fils spirituel) , l’harmoniciste Paul Butterfield, le bassiste de Stax Donald Duck Dunn et le batteur Buddy Miles.
Fin 60 début 70, Muddy revient encore de nombreuses fois en Europe, découvre l’Australie et le Japon, toujours entouré d’un orchestre de jeunes musiciens avec lesquels il grave encore plusieurs fort bons albums : "Muddy Waters Live at Mr Kelly’s" (71), "Cant’ Get No Grinding" (72), un de ses meilleurs ; "Unk In Funk".
En 1978 Muddy Waters quitte Chess pour Blue Sky. C’est le guitariste albinos Johnny Winter qui se charge de la production de ses quatre derniers disques.
A l’exception d’une plus grande rigidité du rythme, sa musique demeure presque inchangée, "Hard Again", "I’m Ready", "Muddy « Mississippi » Waters", un de ses meilleurs albums Live, "King Bee".
En 1981, Muddy Waters retourne enfin dans le Mississippi, en vedette triomphante du Delta Blues Festival.
Il joue la même année dans une grande salle de Chicago, accompagné des Rolling Stones, salué par toute la presse comme un des grands artistes américains du siècle.
Muddy Waters décède d’une crise cardiaque dans son sommeil à Chicago le samedi 30 avril 1983, laissant une œuvre copieuse entièrement réédité en CD.
MCA, les actuels propriétaires de Chess, publient encore régulièrement d’excellentes compilations : "Anthology 1947-72" et "One More Mile 1948-74".
Source de base : La grande encyclopédie du Blues
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: Muddy Waters
Muddy Water c'est indispensable... C'est le Missing Link !
Ses albums, on peut même les acheter les yeux fermés...
Surtout Electric Mud... Le meilleur, comme tout le monde le sait !
Ses albums, on peut même les acheter les yeux fermés...
Surtout Electric Mud... Le meilleur, comme tout le monde le sait !
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Muddy Waters
S'il y a des artistes dont il faut posséder l'intégrale (ou quasiment...) Muddy Waters en fait partie.
eddie- Messages : 744
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Muddy Waters
Bostob 22 aout 1972
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Muddy Waters
Electric Thing a écrit:Bostob 22 aout 1972
à côté de Stalingrad
Bloomers- Messages : 2749
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 49
Re: Muddy Waters
Ça doit être Boston alors...
Electric Thing- Messages : 2628
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 53
Localisation : Légèrement à gauche de Saturne !
Re: Muddy Waters
Muddy Waters, Johnny Winter & James Cotton (03.04.1977)
1. Hideaway 7:23
2. Juke 3:19
3. Love Her With A Feelin' 8:32
4. Mama Talk To Your Daughter 4:50
5. Rocket 88 2:29
6. How Long Can A Fool Go Wrong 9:09
7. Unknown Instrumental 11:37
8. Walking Blues 4:48
9. Anna Lee / Band Introductions 13:14
10. Second Set Muddy Waters Intro 3:40
11. Kansas City 9:20
12. Caldonia 6:34
13. Hoochie Coochie Man 3:14
14. Howlin' Wolf 7:24
15. Walking Through The Park 4:43
16. The Blues Had A Baby And They Named It Rock 'N' Roll 6:01
17. Mannish Boy 8:15
18. Got My Mojo Working 5:52
19. Black Cat Bone / Dust My Broom 6:13
20. Dealin' With The Devil 8:13
En ligne :
http://concerts.wolfgangsvault.com/dt/muddy-waters-johnny-winter-and-james-cotton-concert/20053270-3737385.html
1. Hideaway 7:23
2. Juke 3:19
3. Love Her With A Feelin' 8:32
4. Mama Talk To Your Daughter 4:50
5. Rocket 88 2:29
6. How Long Can A Fool Go Wrong 9:09
7. Unknown Instrumental 11:37
8. Walking Blues 4:48
9. Anna Lee / Band Introductions 13:14
10. Second Set Muddy Waters Intro 3:40
11. Kansas City 9:20
12. Caldonia 6:34
13. Hoochie Coochie Man 3:14
14. Howlin' Wolf 7:24
15. Walking Through The Park 4:43
16. The Blues Had A Baby And They Named It Rock 'N' Roll 6:01
17. Mannish Boy 8:15
18. Got My Mojo Working 5:52
19. Black Cat Bone / Dust My Broom 6:13
20. Dealin' With The Devil 8:13
En ligne :
http://concerts.wolfgangsvault.com/dt/muddy-waters-johnny-winter-and-james-cotton-concert/20053270-3737385.html
Re: Muddy Waters
Bloomers a écrit:
En 1941 et 1942, Lomax enregistre plusieurs fois Muddy pour bibliothèque du congrès, soit en soliste ou soit au sein d’un petit orchestre à chorde…il l’interviewe aussi. Tous ces témoignages oraux et musicaux sont regroupés sur "The Plantation Recordings".
c'est justement ce que je suis en train d'écouter. On a vraiment l'impression de se retrouver à la plantation en train de capter les débuts de Muddy Waters.
Un régal pour l'amateur (on a même quelques craquements sur un titre qui n'ont pas du pouvoir être remasterisé suffisamment)
juste dommage que mon anglais oral soit insuffisant pour bien saisir les petites interviews
Re: Muddy Waters
Pour les amateurs, une nouveauté intéressante :
Authorized Bootleg: Live at the Fillmore Auditorium - San Francisco Nov 04-06 1966
1. Forty Days and Forty Nights
2. (I'm Your) Hoochie Coochie Man
3. Rock Me
4. Baby Please Don't Go
5. She Moves Me
6. Got My Mojo Working
7. You Can't Lose What You Ain't Never Had
8. Forty Days and Forty Nights
9. Baby Please Don't Go
10. Thirteen Highway
11. Rock Me
12. Honey Bee (Sail On)
13. Trouble No More
14. (I'm Your) Hoochie Coochie Man
15. Long Distance Call
Authorized Bootleg: Live at the Fillmore Auditorium - San Francisco Nov 04-06 1966
1. Forty Days and Forty Nights
2. (I'm Your) Hoochie Coochie Man
3. Rock Me
4. Baby Please Don't Go
5. She Moves Me
6. Got My Mojo Working
7. You Can't Lose What You Ain't Never Had
8. Forty Days and Forty Nights
9. Baby Please Don't Go
10. Thirteen Highway
11. Rock Me
12. Honey Bee (Sail On)
13. Trouble No More
14. (I'm Your) Hoochie Coochie Man
15. Long Distance Call
Re: Muddy Waters
intéressant je ne sais pas encore : c'est une compilation des concerts du 4 et du 6 au Fillmore; compilation déjà mise en ligne sur Wolgang's vault par Bill Graham.
le groupe est celui de l'époque moins Otis Spann
le groupe est celui de l'époque moins Otis Spann
Re: Muddy Waters
petit rectificatif : il s'agit des concerts du 4 du 5 et du 6
et seul celui du 4 est dispo chez Wolfgang's vault
et seul celui du 4 est dispo chez Wolfgang's vault
Re: Muddy Waters
Muddy reste un de mes bluesman préférés ce que j'aime et admire c'est la comboinaison de tous ces instruments dans ce qui pourrait passer pour un joyeux bordel aux oreilles non initiées mais qui est en fait devenu l'archétype du blues electrique populaire de Chicago (même si le West side sound est bien différent).
Réussir a mettre trois guitares (la plupart du temps), un piano, un harmoniciste ensemble c'est une affaire de retenue et de complicité sinon si chacun tire la couverture à soi c'est vite la cacaphonie
J'aime beaucoup le Live at Newport, Fathers and Sons et même les Bluesky des années 80 trouvent grâce à mes oreilles (bon peu etre à part les cris de Johnny Winter)
Réussir a mettre trois guitares (la plupart du temps), un piano, un harmoniciste ensemble c'est une affaire de retenue et de complicité sinon si chacun tire la couverture à soi c'est vite la cacaphonie
J'aime beaucoup le Live at Newport, Fathers and Sons et même les Bluesky des années 80 trouvent grâce à mes oreilles (bon peu etre à part les cris de Johnny Winter)
Re: Muddy Waters
Bien sùr, si vous arrivé à trouver le coffret Charly Red Box 3 de 9 CD de 1992, ne vous privez pas:
"The complete Muddy Waters, 1947/ 1967", livré avec livret contenant sa biographie et la discographie Chess.
"The complete Muddy Waters, 1947/ 1967", livré avec livret contenant sa biographie et la discographie Chess.
yza- Messages : 1236
Date d'inscription : 30/08/2009
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Re: Muddy Waters
Une originalité que je n'ai pas, mais que j'ai écouté plusieurs fois, le double LP concert en Pologne, dans les anées 70/ 80's, qui je crois, n'est pas ressorti en CD.
Bien sùr il faut se jeter sur le DVD "Muddy Waters, Classic concerts", Universal de 2005, ou figurent le concert de Newport de juillet 1960, celui de Copenhagen d'octobre 1968, celui de la Norvège en aout 1977, plus des bonus audio, dont un interview, et un livret de 16 pages, plein de renseignements.
Petit détail, sur le concert de Newport, à part un titre, le son n'est autre que celui du LP
Bien sùr il faut se jeter sur le DVD "Muddy Waters, Classic concerts", Universal de 2005, ou figurent le concert de Newport de juillet 1960, celui de Copenhagen d'octobre 1968, celui de la Norvège en aout 1977, plus des bonus audio, dont un interview, et un livret de 16 pages, plein de renseignements.
Petit détail, sur le concert de Newport, à part un titre, le son n'est autre que celui du LP
yza- Messages : 1236
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Enfer
Re: Muddy Waters
Un disque peu connu, la rencontre de Muddy Waters et Memphis Slim en janvier/ février 1961:
"Chicago blues masters, Muddy Waters and Memphis Slim", Capitol 29375 de 1995.
"Chicago blues masters, Muddy Waters and Memphis Slim", Capitol 29375 de 1995.
yza- Messages : 1236
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Enfer
Re: Muddy Waters
Ce coofret a disparu de la circulation, non ?yza a écrit:Bien sùr, si vous arrivé à trouver le coffret Charly Red Box 3 de 9 CD de 1992, ne vous privez pas:
"The complete Muddy Waters, 1947/ 1967", livré avec livret contenant sa biographie et la discographie Chess.
Re: Muddy Waters
Ce coffret est bien sur épuisé depuis fort longtemps mais aussi est devenu pirate, car Charly n'avait aucun droit pour le publier....et fut condamné à une très très forte amande aux USA à verser à MCA à l'époque, ce qui entraina la liquidation officielle de ce label....
Sur Amazon France, il y en a un à vendre à 499€...
Sur Amazon France, il y en a un à vendre à 499€...
yza- Messages : 1236
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Enfer
Re: Muddy Waters
Je crois que ce n'est pas si simple: le label anglais Charly avait les droits (ils publiaient du matériel Chess depuis des années, sortant même des inédits, sans que cela gêne MCA) et les Américains de MCA, maintenant Universal, ont abusé du juridisme pour se débarrasser d'un concurrent gênant...
Car Charly sortait des intégrales (Chuck Berry, Little Walter...) et diverses compilations (en 1 CD ou en coffert 3-4 CD) au moment même où MCA lançait sa série de coffrets "The Chess Box" des mêmes artistes (compilations en 2 ou 3 CD) et d'autres compilations-foutoir mélangeant classiques et inédits.
Universal n'a jamais édité correctement Muddy Waters, se contentant de compilations. Avec d'autres artistes (Chuck Berry, Little Walter, Bo Diddley) ils ne se sont rattrapés que très récemment, avec leur filiale pour collectionneurs Hip-O Select. Espérons qu'une intégrale Muddy Waters voie le jour chez eux (près de 20 ans après Charly, il serait grand temps!).
Les moyens n'étant pas les mêmes, la qualité de son des sorties Hip-O est évidemment supérieure. Mais quand même, les majors sont vraiment des pourris et mettent du temps à faire un travail de qualité...
Car Charly sortait des intégrales (Chuck Berry, Little Walter...) et diverses compilations (en 1 CD ou en coffert 3-4 CD) au moment même où MCA lançait sa série de coffrets "The Chess Box" des mêmes artistes (compilations en 2 ou 3 CD) et d'autres compilations-foutoir mélangeant classiques et inédits.
Universal n'a jamais édité correctement Muddy Waters, se contentant de compilations. Avec d'autres artistes (Chuck Berry, Little Walter, Bo Diddley) ils ne se sont rattrapés que très récemment, avec leur filiale pour collectionneurs Hip-O Select. Espérons qu'une intégrale Muddy Waters voie le jour chez eux (près de 20 ans après Charly, il serait grand temps!).
Les moyens n'étant pas les mêmes, la qualité de son des sorties Hip-O est évidemment supérieure. Mais quand même, les majors sont vraiment des pourris et mettent du temps à faire un travail de qualité...
eddie- Messages : 744
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Muddy Waters
Ho si, c'était très simple...les articles de l'époque dans les revues anglaises et françaises l'on décrit en longueur, le jugement américain est très explicite!
Sur un autre Amazone, il y en a un à 225€...
Sur un autre Amazone, il y en a un à 225€...
yza- Messages : 1236
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Enfer
Re: Muddy Waters
Je ne suis pas historien mais simplement un amateurs de blues, assez "pointu" sur la période 1940/ 1950...
Pour faire court, rectifier quelques erreurs dans mes écrits sur le sujet "Chicago blues", et essayer de répondre à eddie:
La compagnie Chess solda ses masters à GRT en novembre 1968, puis passa totalement sous son controle en 1971;
GRT démanagea progrèssivement à New York, puis en 1975, céda à All Platinium Chess, ayant des difficultées finacières;
All Platinium ayant quelques problêmes de licence avec ses partenaires d'Europe rééditant , repris la réédition du catalogue avec de nombreux doublons;
En 1982 All Platinium céda Chess à Surgar Hill;
En 1985 ou 1986 Sugar Hill solda Chess à MCA, devenu depuis Universal;
Charly au procès dit qu'il avait une licence d'édition par l'intermédiaire de Red Dog, qui en fait était "dirigé" par 2 anciens associé de Sugar Hill, un homme, et Sylvia, une ancienne partenaire de Mickey Baker.
Le procès servit uniquement à déterminer le véritable propriétaire du catalogue Chess, et qui avait la licence d'exploitation...
Sur la qualité des rééditions, je suis d'accord avec eddie, il est évidant que Charly fit du bon travail, et qu'à partir de GRT, c'est un peu du n'importe quoi la moitié du temps, les doublons s'accumulant
Pour faire court, rectifier quelques erreurs dans mes écrits sur le sujet "Chicago blues", et essayer de répondre à eddie:
La compagnie Chess solda ses masters à GRT en novembre 1968, puis passa totalement sous son controle en 1971;
GRT démanagea progrèssivement à New York, puis en 1975, céda à All Platinium Chess, ayant des difficultées finacières;
All Platinium ayant quelques problêmes de licence avec ses partenaires d'Europe rééditant , repris la réédition du catalogue avec de nombreux doublons;
En 1982 All Platinium céda Chess à Surgar Hill;
En 1985 ou 1986 Sugar Hill solda Chess à MCA, devenu depuis Universal;
Charly au procès dit qu'il avait une licence d'édition par l'intermédiaire de Red Dog, qui en fait était "dirigé" par 2 anciens associé de Sugar Hill, un homme, et Sylvia, une ancienne partenaire de Mickey Baker.
Le procès servit uniquement à déterminer le véritable propriétaire du catalogue Chess, et qui avait la licence d'exploitation...
Sur la qualité des rééditions, je suis d'accord avec eddie, il est évidant que Charly fit du bon travail, et qu'à partir de GRT, c'est un peu du n'importe quoi la moitié du temps, les doublons s'accumulant
yza- Messages : 1236
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Enfer
Re: Muddy Waters
Merci yza, j'étais loin de connaître toute l'histoire.
eddie- Messages : 744
Date d'inscription : 15/04/2008
Re: Muddy Waters
Pour complèter le sujet, il est évident que les bandes utilisées par Charly provenant de "Red Dog" étaient des copies faites à partir des masters originaux.
La qualité musicale des compilations en 33 tours ou en CD sont toutes de bonne qualité, à l'exception de quelques productions italiennes de Green Line, qui devaient être sujettes à la qualité de la gomme choisie pour les pressages.
La qualité musicale des compilations en 33 tours ou en CD sont toutes de bonne qualité, à l'exception de quelques productions italiennes de Green Line, qui devaient être sujettes à la qualité de la gomme choisie pour les pressages.
yza- Messages : 1236
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Enfer
Re: Muddy Waters
Le piratage de disque 33 tours n'est pas nouveau et faisait bien l'affaire des amateurs des années 60, 70 et 80, surtout pour des labels très connus, Chess en premier!
Les éditions de la maison mère étant si pauvre que que nous sautions sur les pirates qui étaient de qualité correcte...
En Angleterre, terre des colectionneurs par excélence, il y en avait un paquet, bien sur en premier lieu sur Muddy Waters, et même de temps en temps avec des inédits.
Deux exemples:
Syndicate chapter fit un double LP, puis un simple, en repiquant des 45 et 78 tours...référence S. C. 001/ 002, "Back in the early days", et 002, "Good news", datant de 1970.
La même année, Sunnyland sorti un LP contenant des inédits pour son disque "Vintage Muddy Waters", référence K- S 100...
Les éditions de la maison mère étant si pauvre que que nous sautions sur les pirates qui étaient de qualité correcte...
En Angleterre, terre des colectionneurs par excélence, il y en avait un paquet, bien sur en premier lieu sur Muddy Waters, et même de temps en temps avec des inédits.
Deux exemples:
Syndicate chapter fit un double LP, puis un simple, en repiquant des 45 et 78 tours...référence S. C. 001/ 002, "Back in the early days", et 002, "Good news", datant de 1970.
La même année, Sunnyland sorti un LP contenant des inédits pour son disque "Vintage Muddy Waters", référence K- S 100...
yza- Messages : 1236
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Enfer
Re: Muddy Waters
Petite question vicieuse pour érudits:
L"acteur Preston Foster est l'auteur de "Got my mojo working" écrit en 1956, qui a été enregistré par Ann Cole, Muddy Waters et Louis Jordan en 1957...mais lui-même l'a-t-il enregistré, à quelle dâte et sur quel label, comme l'écrivent de nombreux "historiens"
L"acteur Preston Foster est l'auteur de "Got my mojo working" écrit en 1956, qui a été enregistré par Ann Cole, Muddy Waters et Louis Jordan en 1957...mais lui-même l'a-t-il enregistré, à quelle dâte et sur quel label, comme l'écrivent de nombreux "historiens"
yza- Messages : 1236
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Enfer
Re: Muddy Waters
Je ne connais que cet album de Muddy Waters, je ne suis pas un grand connaisseur de blues, j'aime bien mais j'en écoute rarement. Avec cet album le blues devient Rock, je trouve qu'il y a un lien avec Jimi Hendrix (et pas que le côté électrique).
J'adore cet album !
Parisino
parisino- Messages : 5704
Date d'inscription : 31/05/2010
Age : 49
Localisation : Chatenay Malabry
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