Muddy Waters : Hard Again (1977)

[Ayler]

Muddy Waters : Hard Again (1977)



Face 1

1. Mannish Boy - 5:23
2. Bus Driver - 7:44
3. I Want To Be Loved - 2:20
4. Jealous Hearted Man - 4:23
5. I Can't Be Satisfied - 3:28

Face 2

1. The Blues Had A Baby And They Named It Rock And Roll (#2) - 3:35
2. Deep Down In Florida - 5:25
3. Crosseyed Cat - 5:59
4. Little Girl - 7:06

Personnel :
Muddy Waters – chant, guitare
Johnny Winter – guitare, divers cris
James Cotton – harmonica
"Pine Top" Perkins – piano
Bob Margolin - guitare
Charles Calmese - basse
Willie "Big Eyes" Smith – batterie


Deux ans après son dernier album pour Chess, The Muddy Waters Woodstock Album, Muddy Waters publie Hard Again en 1977, le premier disque du dernier chapitre de sa longue carrière. Produit par Johnny Winter, Hard Again est l'album d'un artiste qui regarde quelque peu en arrière, en témoigne la relecture de certains de ses grands classiques ("Mannish Boy", "I Want to Be Loved", "I Can't Be satisfied")... même si Hard Again présente aussi du matériel inédit, à commencer par "Crosseyed Cat", le single.

La présence de Johnny Winter sur ce disque pouvait inquiéter ceux qui connaissaient son Captured Live! publié l'année précédente : solos interminables, cascades de notes inutiles... Johnny Winter semblait plus proche de la gratuité de Ritchie Blackmore que du blues de Muddy Waters. C'est pourtant un Johnny Winter presque économe qu'on a loisir d'entendre sur Hard Again, qui sera pour lui une véritable rédemption musicale.

Cela dit, même s'il est discret en tant que guitariste, Hard Again est bien l'œuvre de Muddy Waters. Le disque n'apporte certes rien de nouveau... mais les interprétations du bluesman sont impressionnantes d'autorité, servies par une énergie incroyable de la part d'un homme de 62 ans. Il réussit ainsi l'exploit de revisiter "Mannish Boy" avec un enthousiasme d'autant plus impressionnant qu'il n'a cessé de jouer ce titre depuis plus de 20 ans.

"I Can't Be Satisfied" excepté, le disque présente un blues électrique très dur, assez raide rythmiquement. Cet aspect contribue sans doute à la puissance de l'opus. Outre Johnny Winter, il faut mentionner la présence d'un James Cotton très inspiré, qui joue ici avec un son très saturé (bien plus que les guitaristes) qui donne au disque sa couleur.

Hard Again n'a pas l'importance historique des versions originales des classiques de Muddy Waters - mais c'est le disque d'un artiste qui n'a rien perdu de sa force émotionnelle.

[Wu wei]

j'aime bien cet album...
il souffre sans doute d'une production un peu appuyée qui semble se chercher entre racines, nouveautés... proposant un son groovy bluesy parfois un peu trop raide, comme si un vieillard claudiquant dans le déni se mettait à boiter des deux pieds...

toutefois il possède effectivement une véritable énergie, uen mise en place impeccable... l'harmonica y est pour beaucoup...

et puis j'ai découvert le blues électrique et muddy waters avec cet album... de quoi faire une plongée en arrière avec un solide appuie, un piton de sécurité solide et fier comme il faut.

et en prime il se réécoute avec plaisir... surtout de nuit, tard (enfin je trouve) au casque... il se révèle plus intimiste (ou alors c'est moi qui vieillis ^^)

[Bloomers]

interview 1978

http://blog.peterstonebrown.com/interview-with-muddy-waters-at-the-temple-music-festival-ambler-pa-july-31-1978/

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